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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Actualité

Doit-on parler des films d’horreur ?? Quelqu’un connaît-il une adaptation fidèle de l’œuvre ?

Philippe Meirieu, le pédagogue, a écrit Frankenstein pédagogue (Paris, ESF, 1996). à partir de l’histoire de Frankenstein et de sa créature que Philippe Meirieu interroge cette représentation de l’éducation comme projet de toute maîtrise de l’autre, de contrôle total de son destin. Il montre qu’une telle perspective conduit tout droit à l’échec et à la mort, et il affirme que le pédagogue doit renoncer au dessein de  » fabriquer l’autre  » pour s’attacher aux conditions qui lui permettent, comme l’affirmait déjà Pestalozzi en 1797, de  » se faire œuvre de lui-même « . Il faut éduquer « sans fabriquer »

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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Autres thèmes

– les limites de la science et de la nature humaine (l’homme en devenant Dieu crée des désastres)
– la peur de l’autre ( la créature étant différente fait peur saf à l’aveugle De Lacey)
– l’exclusion entraîne la haine et le crime (c’est parce qu’elle est rejetée que la créature devient meurtrière)
– le lien paradoxal entre la créature et son créateur (amour et haine, maitre et serviteur…) La créature veut et ne veut ps la mort de son créateur.
– le thème de la création (sitôt le passage à l’acte, sitôt la création faite, le créateur n’est plus maître de celle-ci, de la vie qu’il a créé).

Je te laisse choisir ce qui t’intéresse le plus pour le dévélopper

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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Féminisme

et ouvrage peut paraître à juste titre éloigner de Jane Austen (c’est beaucoup plus noir, ce n’est pas le même genre) et par là très éloigné de notre thème. Certes il y a beaucoup à dire sur ce roman qui n’a pas à voir avec notre thème de même d’ailleurs qu’on aurait pu en dire beaucoup plus sur Jane Austen. Mais une phrase de la préface écrite par l’auteure nous renvoie directement à notre thème :
« How I, then a young girl, came to think of dand to dilate upon so very hideous an idea ? »

Pourquoi serait –il étonnant qu’une jeune femme écrive ce livre :

– parce que c’est un livre avec des passages d’horreurs (meurtres, monstre…) Y-aurait-il donc des thèmes réservés aux femmes ? (le mignon, la morale…)
– par le style plutôt réaliste et directe Y-aurait-il un style masculin ?
– parce que cela parle de sciences. Y-aurait-il donc des domaines interdits aux femmes ?
– parce que les narrateurs sont des hommes ? Et en plus des hommes solitaires sans femmes…Les femmes ne pourraient-elles parler que des femmes et au nom des femmes ?
Par son ouvrage Mary Shelley répond à ces quatre questions : non, non, non et non. Frankenstein est la preuve que l’horreur, les sciences la psychologie masculine ne sont pas réservés aux hommes. Donc je pense qu’on peut dire que cet ouvrage est féministe. C’est le geste qui est féministe : oser en tant que jeune femme s’attaquer à une telle thématique et la publier. La biographie de Mary Shelley laisse d’ailleurs voir une féministe : sa mère a appartenu aux premiers cercles féministes, elle a été instruite, elle s’est enfui et a voyagé avec son amant alors marié à une autre, a refusé de se remarier et a vécu seule…

Frankenstein est le roman d’une femme qui nous parle non pas des hommes ou des femmes mais de la nature humaine. C’est pourquoi nous n’y trouvons pas sa thématique n’est pas féminine, son style n’est pas masculin…

Cependant on pourrait soulever une question : les femmes occupent peu de place dans le roman (Elizabeth, Justine, Margreth, la fiancée de la créature…) n’est-ce pas du machisme ? En fait ce roman semble nous montrer que ce sont les hommes qui dirigent les destinées, qui sont inventeurs ou navigateurs…
Je pense que non. D’abord à l’époque de Mary Shelley, il n’aurait pas été réaliste de mettre des femmes dans ces rôles, ensuite le geste en est plus fort (une femme dans la peau des hommes). D’autre part, les femmes sont les compagnes nécessaires des hommes : Frankenstein a besoin d’Elizabeth, Walton de sa sœur, et la créature d’une compagne. Les hommes ne peuvent donc pas exister sans les hommes : c’est un manifeste pour l’égalité.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Films

[photopress:pride_and_prejudice.jpg,thumb,pp_image]Juste un post auquel il sera possible de réagir si jamais, dans les mois à venir, quelqu’un a l’occasion de voir une des adaptations cinématographiques de Pride and Prejudice, et veut la comparer au livre.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Actualité de la vision de la femme

[photopress:Fragonard_Lectrice.jpg,thumb,pp_image]Alors que j’étais en train de lire Pride and Prejudice, le nom de Darcy sonnait étrangement familier à mon oreille, et je me suis rappelé d’un film dans lequel le héros masculin s’appelait Darcy : The Diary of Bridget Jones.
Il s’agit bien sûr de culture populaire, mais il me semble que la reprise de la trame du roman de Jane Austen par ce livre puis ce film à succès (cette reprise pouvant peut être justement expliquer son succès) est révélateur de l’actualité des questions que Pride and Prejudice pose, aujourd’hui encore, sur la condition féminine et la manière dont les femmes en particulier abordent la question du mariage.
Pour ce qui est des points communs entre Pride and Prejudice et Bridget Jones, les voici : l’héroïne hésite dans les deux cas entre deux prétendants, dont l’un, qui s’appelle Darcy, est d’abord dénigré par l’autre, et à ce titre rejetépar l’héroïne. Par la suite, celle-ci découvre que c’est en fait le second prétendant qui a causé du tort à Darcy, et elle perd tous les préjugés qu’elle avait à son sujet. On retrouve le même schéma familial dans les deux cas, à savoir que le père de l’héroïne l’aime beaucoup et est très proche d’elle, alors que sa mère est décrite comme une femme futile et insupportable. L’image du couple véhiculé par ces parents n’est pas des plus glorieuse, et l’héroïne est très attachée à sa famille. Enfin, dans les deux cas, le portrait de l’héroïne va à l’encontre des codes que la société qui lui est contemporaine véhicule à propos de la femme : Elizabeth n’est ni douce, ni effacée, ni passive ; Bridget Jones ne correspond pas aux canons physiques en vigueur et n’a aucune des qualités d’une femme au foyer (elle ne sait pas cuisiner, elle boit et fume, est maladroite).
Si la question soulevée dans Pride et Prejudice se retrouve dans Bridget Jones, c’est en ce que, dans les deux cas, le problème de la représentation sociale de la femme et de la définition du mariage comme entrant en compte dans l’identité d’une personne sont posés. Dans les deux cas, le mythe de l’amour heureux, facile, évident, immédiat et épanouissant, est contesté, car ce n’est jamais seulement la personne elle-même qui est aimée et attendue, mais aussi la projection du rôle social qu’elle doit tenir (et ceci est vrai tant de l’homme que de la femme). A ce titre, Bridget Jones manque cruellement de profondeur car cet ouvrage ne met pas à mal les préjugés concernant l’identité masculine (Darcy, dans Bridget Jones, reste un prince charmant sans faille) : Pride and Prejudice a le mérite et la clairvoyance de présenter un personnage masculin complexe, imparfait, mais qui lui aussi parvient à se faire apprécier pour autre chose que son rang social ; Elizabeth a elle aussi des préjugés. C’est sans doute ce qui fait de Pride and Prejudice une oeuvre de littérature et de Bridget Jones une simple production de divertissement, qui flatte les rêves des spectatrices évitant d’aborder le problème soulevé avec lucidité.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Féminisme?

[photopress:burne_jones.jpg,thumb,pp_image]C’est difficile : en faisant de la femme une épouse, on est loin de la féministe qui défend la liberté. Oui, mais il y a un contexte historique à considérer… Austen parle tellement bien des femmes de son temps on ne peut pas dire qu’elle est leur ennemie. Mon sentiment c’est qu’on ne peut pas l’appeler féministe. Même si elle est très lucide nous l’avons vu, Austen ne sort pas de l’ordre établi.

Un passage me chiffonne, p. 290 : veut-elle dire qu’un mari doit être supérieur à sa femme ? Austen se montre ici une femme de son temps et la digne fille d’un pasteur il me semble…

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Condamnation de la passion

[photopress:livrejaneausten_orgueil.jpg,thumb,pp_image]Austen condamne la passion. Elle condamne le mariage résultant de la passion, les personnages passionnés comme Lydia ou sa mère. Autre exemple de la maîtrise de soi (p. 158), Darcy attend pour écrire sa lettre à Lizzie : il ne veut pas le faire sous l’emprise de a passion. De même dans Sense and Sensibility, Austen condamne la passion (le titre en dit déjà long) : Marianne renonce à l’homme qu’elle aime avec passion pour un mariage d’amour et de raison. La lucidité est ce qui parvient à préserver des passions destructives : la lucidité est la principale qualité de Lizzie. Austen dans son œuvre fait preuve de beaucoup de lucidité.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Elizabeth

[photopress:jkeira.jpg,thumb,pp_image]Le personnage d’Elizabeth est à mon avis celui qui incarne le point de vue d’Austen. Oui, elle sera aussi une épouse mais elle est lucide et clairvoyante. Elle sait le ridicule de sa mère, elle devine les intrigues et les bassesses (contrairement à Jane, elle voit tout de suite qui est Miss Bingley), elle est la seule à ne pas se réjouir du mariage de Lydia car elle sait combien il sera malheureux (p.235). Pourtant elle se marie comme les autres ? Au moins elle a le droit de choisir et de prendre le temps pour cela (p. 273).

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Déterminisme

[photopress:p_p.jpg,thumb,pp_image]J’ai été étonné par cette sorte de fatalité que j’ai déjà noté dans l’article précédent : personne n’échappe au mariage. Austen est-elle déterminisme?
Il y a beaucoup de déterminisme chez Austen : déterminisme dans le rôle que chacun doit jouer dans le couple, déterminisme social ici. Ainsi Kitty ne finira pas comme Lydia car elle est au contact d’une société plus haute. Idem pour Mrs Bennett : elle est vulgaire car de condition plus basse (p. 297). Cependant on peut triompher de l’orgueil et des préjugés : Darcy et Elizabeth y parviennent.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Condition féminine

[photopress:janeausten.jpg,thumb,pp_image] Pride and Prejudice est le premier roman écrit par Austen et il nous plonge dès la première phrase dans son univers : la condition féminine dans la petite bourgeoisie de province. It is a truth universally acknowledged, that a single man in possession of a good fortune must be in want of a wife. La condition de la femme est d’être une wife. Ce qui veut dire qu’avant son mariage elle est une fille à marier comme les sœurs Bennett et qu’après elle devient une marieuse comme Madame Bennett. Il y a bien sûr beaucoup d’ironie dans cette phrase d’ouverture de même que c’est avec ironie qu’Austen décrit Mrs Bennett et ses stratégies pour marier ces filles, mais cette ironie est presque du cynisme car c’est la vérité… La preuve le roman et tous les romans d’Austen. Je pense que Austen exprime de sa souffrance : elle ne s’est pas mariée, le regard des autres a du être terrible… Mrs Bennett est vulgaire et de condition inférieure (c’est répété dans le roman) mais qu’est ce qui la différencie de Lady Catherine, noble dame parmi les dames ?? Toutes les deux ne veulent que marier leur fille. Il y a quelque chose de très tragique dans le roman : la fatalité qui pèse sur les personnages et qui est exprimée à la première phrase : It is a truth universally acknowledged, that a single man in possession of a good fortune must be in want of a wife . Aucun personnage n’y échappe. Tous les hommes recherchent ou ont recherché (Mr Bennett) une épouse, et toutes les femmes veulent se marier.

Il y a cependant de grandes différences entre les personnages, chacune des sœurs Bennett a un caractère différent : c’est un microcosme. Jane, l’ainée, est la plus accomplie ; Lydia, et Kitty qu’elle entraine, est passionnée (p. 70) ;Mary est l’intellectuelle du groupe (p. 70). Austen ne semble pas encourager l’étude pour les femmes.

Trois sortes de mariage, quatre devenirs pour les femmes :
– le mariage de raison, celui de Charlotte Lucas (p. 98) : Mr. Collins to be sure was neither sensible nor agreeable; his society was irksome, and his attachment to her must be imaginary. But still, he would be her husband. – Without thinking highly either of men or of matrimony, marriage had always been her object; it was the only honourable provision for well-educated young women of small fortune, and however uncertain of giving happiness, must be their pleasantest preservative from want.

– Le mariage de “déraison” ou passionné, l’inverse du précédent. C’est celui de Mr et Mrs Bennett (p. 183) : Her father, captivated by youth and beauty, and that appearance of good humour which youth and beauty generally give, had married a woman whose weak understanding and illiberal mind had, very early in their marriage, put an end to all real affection for her. Respect, esteem, and confidence had vanished for ever; and all his views of domestic happiness were overthrown. Ce sera aussi le cas du mariage de Lydia qui ressemble beaucoup à sa mère. La passion conduit au malheur, aux difficultés…
– Le mariage d’amour et de raison. Celui d’Elizabeth et Darcy, de Jane et Mr Bingley.
– Le célibat.