Les rapports qui se tissent entre hommes et femmes dans l’Heptaméron sont parfois très violents.
Les hommes sont parfois montrés comme violents dans l’expression de leur désir : les personnages de violeurs sont nombreux (2e nouvelle, 4e nouvelle, 5e nouvelle…) et les hommes qui ne contrôlent pas leur désir et en arrivent à avoir des relations sexuelles avec leur soeur (33e nouvelle) ou leur mère (30e nouvelle) ne sont pas en reste… D’autres meurent d’avoir trop aimé, sans espoir de retour (9e nouvelle) et représentent ainsi le « parfaicte amour », mais un amour… impossible à vivre !
Les femmes, de leur côté, l’emportent par leur ruse, que ce soit pour échapper au viol (5e nouvelle), pour dissimuler leur adultère (6e nouvelle) ou pour prévenir celle de leur mari (8e nouvelle). Mais elles peuvent aussi être excessives dans les épreuves qu’elles imposent à leurs prétendants, et les perdre à cause de cette trop grande exigence (59e nouvelle). Entre méfiance et confiance, la mesure est difficile à trouver pour les femmes !
Les nouvelles de l’Heptaméron ne disent-elles pas toutes, au fond, la difficulté de la rencontre et de la coïncidence entre homme et femme ?