Gormonde de Montpelllier est la seule à aborder la théologie. La seule connue.
Elle de toutes façons suffit à contredire la règle.
On peut remarquer que les thématiques des trobairitz ne sont pas différentes de celles des troubadours : l’amour courtois domine, mais il est aussi question de théologie. Le thème de la maternité est peut-être le seul à être spécifiquement féminin. p.34 « je considère qu’enfanter constitue une grande pénitence car les seins pendent et tombent le ventre plisse et devient fâcheux. »
Ce vers pourrait très bien se trouver dans un magazine féminin!
Je ne peux manquer de noter la résonance actuelle du texte Gormonde de Montpelllier à la veille de l’ouverture du conclave. « Rome, si tu tolères que règnent plus longtemps ceux qui font honte au Saint-Esprit (…) tu n’en retireras pas d’honneur« . p. 72
Une réponse sur « [club] Trobairitz – Et même de la théologie…. »
C’est la seule trobairitz à parler de théologie mais pas la seule femme auteur/théologienne, puisqu’on a déjà parlé des béguines et notamment de Marguerite Porete; cette dernière a d’ailleurs inséré dans son traité de spiritualité des poèmes qui ressemblent à des pièces des trobairitz, comme des chansons ou des « congés » (ie la permission donnée par la dame au chevalier de s’en aller ou parfois de quitter son service, un chant de rupture en quelque sorte!).