Thérèse d’Avila met en garde les parents contre la tentation de placer leur fille dans un couvent pour les protéger du monde ; en effet, selon elle, le couvent est dix fois plus dangereux que le monde : le couvent est le lieu idéal pour « dissimuler » une vie dissolue. « Elles veulent fuir un monde pour s’engager au service du Seigneur et se tenir à l’écart des dangers d’ici-bas ; et au lieu d’un monde, elles en trouvent dix ».
Mais aussitôt après elle met sur le même plan hommes et femmes : « Quel malheur quand des communautés d’hommes ou de femmes, je ne distingue pas en ce moment, ne gardent plus la régularité ! » (p. 66).
Reste que le fait d’entrer au couvent était plus souvent réservé aux femmes qu’aux hommes, notamment, comme l’indique Thérèse d’Avila, quand aucun mariage satisfaisant (c’est-à-dire avec un homme de même rang ou de rang supérieur) ne pouvait être contracté.
2 réponses sur « [club] Thérèse d’Avila – Le couvent, un destin féminin »
Je pense que Thérèse a conscience du danger que représente pour la foi et l’Eglise les vocations forcées (Cf. Diderot La Religieuse). Elle ne veut que des religieuses élues par Dieu, que des religieuses qui sont libres.
J’ai moi aussi pensé à La Religieuse de Diderot… qui explicitait clairement les différentes tentations et déviances que pouvaient « dissimuler » certains couvents au XVIIIe s. en France!