L’itinéraire du couple décrit par les Quinze joies du mariage m’a fait penser à plusieurs autres oeuvres littéraires.
L’école des femmes d’abord, où Agnès est enfermée pour rester naïve, ne pas tomber amoureuse, rester pure. Dans les Quinze joies, l’enfermement ne suffit pas à garantir l’innocence, puisque le contact avec les autres femmes est autorisé… Mais dans L’école des femmes, l’innocence n’est pas sauve non plus !
Autre parallèle possible : Mme Bovary. Le mari des Quinze joies se trouve en effet pris au piège des dépenses de sa femme, dépenses de coquetterie qui la mène sur la pente de l’adultère… Pour Emma Bovary, les deux phénomènes sont concomittants, ce n’est plus la coquetterie qui mène à la luxure, mais ces deux vices sont quand même mis en avant comme des maux féminins, signes d’un dévoiement.
Le principal point commun entre ces trois oeuvres est qui plus est de traiter de la condition féminine ; il me semblait intéressant de relever cette filiation et de montrer ainsi que la littérature médiévale nous permet de jeter un autre regard sur la littérature qui nous est plus connue, car est plus étudiée à l’école.
2 réponses sur « [club] Quinze joies du mariage – Echos »
Moi cette histoire m’a fait penser au théâtre de boulevard, où l’on fait rire au dépend du mari cocu. Plus précisément j’ai pensé à Courteline et à Labiche.
J’ai aussi pensé à cette nouvelle de Maupassant le parapluie, où l’avare Mme Oreille torture son époux en le privant d’argent et en faisant la risée de tous ses collègues.
J’ai donc trouvé que le texte faisait très fin 19ème- début de 20ème
Comme quoi, le thème est riche, et le traitement qui en est fait dans les Quinze joies a eu bien des prolongements !
Chez Courteline il y a souvent des scènes de ménage à hurler de rire, je ne connais pas de pièces où les femmes soient liguées contre le mari naïf, mais je suis loin de connaître tout son répertoire !