[photopress:gouges.jpg,thumb,pp_image]Sophie Mousset explique qu’Olympe (p.122-23) a failli être oubliée parce que sa pensée ne convenait pas au siècle suivant prônant les valeurs bourgeoises de la famille et de la maternité. En effet ses écrits sur le mariage ne correspondent pas à « un XIXème rétrograde » prônant le bonheur conjugal. Olympe ne cadre pas avec l’image des femmes victoriennes que nous avons vus car elle ne conçoit pas l’inégalité même dans le cadre de l’amour…
Il semble donc que le XIXème ait ralenti la libération des femmes… Je trouve que cette hypothèse nous permet de jeter un nouveau regard sur le travail accompli par notre bookclub…
De plus Sophie Mousset termine son ouvrage par une invitation à reconnaître le travail d’Olympe. Et bien voilà, notre bookclub l’a fait !
Une réponse sur « [club] Olympe de Gouges – Devenir de sa pensée »
Le XIXe siècle (français) était en effet assez rétrograde pour ce qui était de la condition féminine et du progrès social (d’où les multiples révolutions et communes qui ont fait l’histoire de ce siècle). Pour reprendre l’exemple de Destutt de Tracy, on a longtemps cru son texte perdu, lui-même n’ayant jamais accepté de le publié, craignant que ses thèses ne choquent et ne lui causent des ennuis. Il n’a été retrouvé que tout récemment (en 2006). De même pour Olympe de Gouges : ses textes n’étaient pas perdus, mais n’étaient plus lus (ce qui revient au même!), n’étaient pas valorisés, pas considérés comme important. Chaque époque s’invente un panthéon et exhume du passé les figures dans lesquelles elle accepte de se réfléchir ; je crois me souvenir d’un passage de Hegel qui dit que chaque époque se choisit ses héros et se révèle à travers les héros qu’elle se choisit : en choisissant de lire Olympe de Gouges, je pense que nous avons fait le bon choix.