[photopress:wollstonecraft3.jpg,thumb,pp_image]Le texte peut être rapproché de deux textes français contemporains : la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789) et la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (Olympe de Gouges, 1791).
On retrouve dans ce texte la même revendication à l’usage de la raison et à l’égalité des facultés à la base. De même Olympe de Gouge prétend améliorer non pas le sort des femmes mais celui de la société : « La garantie des droits de la femme est pour l’utilité de tous et non pour l’avantage de celle a qui elle est accordée ».
Dans cette perspective, les femmes sont considérées comme un groupe de personnes oppressés et réduites à la misère parmi d’autres groupes ainsi rabaissés (Tiers-Etat en 1789, puis plus tard les Noirs, les homosexuels etc.) et ces groupes n’aspirent qu’à se voir reconnaître les mêmes droits que le groupe dominant (Noblesse, Blancs, hommes, hétéros…)et donc à se fondre dans ce groupe…Les seules différences permises sont celles dues à une différence de mérites.
Maintenant, on peut remettre en cause l’universalité des droits de l’homme (en lui reprochant d’exclure une quantité de groupes) et réclamer des droits spécifiques en fonction de son groupe d’appartenance. Dans le cas des femmes, les arguments les plus souvent entendus sont :
– les femmes sont différentes car elles enfantent, et c’est indépassable.
– En n’accordant pas de droits spécifiques aux femmes, on se prive de comprendre le caractère spécifique de la violence faites aux femmes.
Maintenant, si on maintient que les femmes et les hommes sont différents par nature (enfantement, hormones, sensibilité…), je ne vois pas comment on peut revendiquer le même droit d’usage de la raison… Wollstonecraft est obligé de partir de là, sinon elle n’a aucune raison de réclamer un changement dans l’éducation donnée aux femmes…
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