Pour Marie de Gournay, la femme « se peut dire grand homme » : elle refuse les propos de ceux pour qui les femmes les plus illustres ne seraient parvenus qu’à ce qu’un homme du « commun » peut accomplir et défend l’existence de « grands hommes » femmes. Elle s’applique ainsi à citer un certain nombre de femmes illustres, comme les philosophes grecques Hypathie, Thémisthoclée, Théano, Damo, Cornélie…
En inventoriant les femmes remarquables des temps passées, Marie de Gournay s’inscrit dans une tradition forte au XVIIe siècle, celle de la galerie des femmes illustres, à laquelle s’est par exemple adonné Gilles Ménage, proche des Précieuses. Elle montre ainsi par l’exemple que le sexe féminin fut acclamé comme capable des plus grandes réalisations de l’esprit par le sexe masculin lui-même, au travers de ses représentants les plus respectés par ses contemporains (Socrate, Cicéron…).
Une réponse sur « (club) Marie de Gournay – Portraits de femmes illustres »
C’est aussi un argument logique. Les femmes illustres réfutent ceux qui affirment qu’il ne peut pas y en avoir.