La plupart des nouvelles de l’Heptaméron traitent des relations hommes/femmes, de manière directe et parfois surprenante pour nous autres qui nous croyons « modernes » – c’est en tout cas ce qu’il me semble.
La sexualité est en effet omniprésente dans ces histoires, et abordée franchement, sans détour ni tabou ; or cela cadre assez peu avec notre idée du rapport que devrait avoir la soeur d’un roi, pieuse et ayant écrit un traité mystique (le Miroir de l’âme pécheresse), avec le corps et la sexualité ! Sans doute suffit-il de se rappeler de Montaigne et de Rabelais pour comprendre que le rapport de la Renaissance au corps est beaucoup plus libre que celui qui s’est institué au XVIIe siècle, mais il n’en reste pas moins que la liberté de ton déployé par Marguerite de Navarre me semble, au début, surprenante.
Une réponse sur « [club] Marguerite de Navarre – Crudité et féminité »
Cela rejoint mon post où je remarque la réflexion très moderne sur le viol que proposent les nouvelles.
Surprenante, si on suppose que les femmes ne doivent pas parler de certaines choses… Autrement non. Réalistes je dirais.