J’ai été marquée par la violence de ce texte. Il présente la relation entre époux comme un duel quasi à mort. Indépendamment de la question de genre, un des époux doit être l’esclave de l’autre. Il s’agit de savoir qui sera le plus fort, qui pourra contraindre l’autre par la violence, le chantage. Il n’est pas question de partager les tâches, le mariage ici n’est qu’une affaire de domination. Il n’est question ni d’amour ni de respect, mais de domination. C’est à celui qui sera le plus fort, à celui qui écrasera l’autre. Et comme à chaque fois que s’applique la loi du plus fort, elle est fragile… Un retournement est vite arrivé.
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Une réponse sur « [club] La farce du cuvier – Violence conjugale »
Oui, la relation conjugale s’écrit dans ce texte sous le signe du rapport de force. L’épouse était définie comme devant obéissance à son mari, on l’avait vu avec Christine de Pizan. Jacquinot ajoute à la fin qu’il a préféré la manière douce « aux emportements qui finissent tragiquement »… Les nouvelles de l’Heptaméron de Marguerite de Navarre étaient ainsi peuplées de maris qui tuent l’amant de leur femme. Le dernier mot de la pièce est d’être « maître en sa maison »… Qui dit maître dit esclave. On est loin de l’amour courtois !