Kristeva montre ici clairement, en particulier dans le chapitre « Le temps des femmes » que le freudisme n’est pas l’ennemi du féminisme.
Au contraire, le freudisme peut devenir la base théorique du féminisme. « Ce n’est plus dans une recherche d’égalité que le combat s’engage désormais. Il revendique la différence, la spécificité. Il faut pour ce combat abandonner le socialisme, pour le freudisme », p. 311
Le freudisme démontrant la différence des sexes, ce féminisme ne pourra pas être universaliste, mais essentialiste. Kristeva se range ainsi aux côtés de ce qu’elle nomme une troisième génération de féministe, celles qui accepte la différence des sexes.
La différence des sexes en psychanalyses n’induit pas de hiérarchie, de supériorité de l’un sur l’autre mais des différences à respecter.
Ainsi dans la première partie, Kristeva dit que les hystériques peuvent être des deux sexes. Le refus de la castration est le refus de l’autre sexe. La castration ne concerne pas que les femmes : chaque sexe doit renoncer à être l’autre sexe.
Le freudisme accuse les féministes universalistes de refuser la castration, c’est à dire la différence des sexes.
Une réponse sur « [club] Kristeva – Freudisme et féminisme »
Pour me démarquer de Kristeva, il ne me semble pas que l’universalisme conduise nécessairement à l’uniformisation, au mépris des différences; et on ne peut reconnaître les différences que si l’égalité est au préalable acceptée et défendue…