[photopress:kant_diff__rence_sexes.jpg,thumb,pp_image]Kant commence par observer une différence physique entre les sexes. Et il déduit de celle-ci une justification morale et politique de la différence des sexes. Et je pense que l’on peut l’attaquer là-dessus.
Certes il n’introduit pas une hiérarchie entre les sexes : les femmes compensent leur infériorité physique par un « art » plus développé. Or étant donné que le sexe féminin ne possède pas autant de force que le masculin et doit néanmoins produire autant d’effet que celui-ci, autrement il pourrait ne pas avoir son compte et la nature lui eût fait du tort s’il n’était à égalité avec le sexe masculin- la nature donc, aura donné plus d’art au sexe féminin (p.74). Il y a une complémentarité des deux sexes. Les deux ont besoin l’un de l’autre. L’union véritable repose sur le manque de l’une des parties et sur la possession par l’autre de ce qui manque à la première (p.80).
Mais cette différence physique justifie une différence de rôle entre les hommes et les femmes. Là quand on parle d’une répartition des rôles on est dans la société, dans le politique…
En effet, il me semble que Kant déduit la complémentarité des rôles dans la société, de la complémentarité des deux sexes dans la reproduction. A la page 79, il explique que la nature a deux intentions en créant les sexes différents :
1) la propagation de l’espèce ;
2) l’avènement d’un ordre social.
Tout se passe comme si les deux allaient ensemble, or il me semble que non.
La nature me semble bien trop présente dans cet opuscule… En effet, on peut ajouter que Kant justifie ses propos en présentant comme une évidence une nature féminine jamais démontrée et remplie de préjugés : la femme comme séductrice, la femme comme ange, la femme craintive (pour protéger les fœtus !!!).