This is my letter to the world,
That never wrote to me,–
The simple news that Nature told,
With tender majesty.
Her message is committed
To hands I cannot see;
For love of her, sweet countrymen,
Judge tenderly of me!
Je ne sais pas pourquoi mais ce poème me touche beaucoup. En le lisant je me sens proche de l’auteure. Il exprime à la fois l’indifférence du monde et l’amour du poète. Elle aime ces mains qu’elle ne connaît pas et qui ne lui répondront pas.
Je pense aussi qu’il faut voir dans ce poème une métaphore du rapport entre le poète, ses œuvres et ses lecteurs. Ils ne lui répondront pas 1) parce qu’elle ne les connaît pas 2) parce qu’elle aura des lecteurs après sa mort. Elle leur demande de la juger tendrement. Cela exprime une angoisse à publier : en publiant ses poèmes c’est elle-même qu’elle livre à des inconnus dont elle ne peut rien pour corriger le jugement. Et s’ils la comprenaint mal ?