Je ne me lasse pas de relire le premier chapitre. Je trouve que c’est une description aussi bien au niveau de la forme qu’au niveau du fond. Précisément parce qu’on ne voit pas où s’arrête le fond et où commence la forme. L’un est au service de l’autre et ainsi l’auteure parvient à créer une atmosphère, tout un monde… Et surtout elle parvient à le critiquer en en montrant toute l’absurdité. Ce que j’aime c’est qu’elle ne dit pas : ce vieux New-York était absurde et pleins de conventions… Non, elle nous le donne à voir. C’est là où l’on voit la différence entre l’artiste et le philosophe ou l’intellectuel qui va faire une critique d’emblée et des démonstrations… L’artiste lui montre. Je trouve cela magnifique. Et cette pointe d’ironie qui s’ajoute… Un délice. Bien sûr ce style ne se trouve pas seulement dans le premier chapitre, il est dans tout le roman et c’est pourquoi sa lecture a été un régal. Mais je trouve que le premier chapitre synthétise toutes les qualités du roman.
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