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[club] Artemisia – Le père Pygmalion

images.duckduckgo.comDans Artemisia, Orazio Gentileschi est présenté comme un Pygmalion qui instrumentalise sa fille à ses propres fins : elle doit terminer son oeuvre. Dans la réalité, qu’en a-t-il été ?

Le musée des Beaux Arts de Nantes conserve une toile peinte par le père et la fille : contrairement aux autres toiles d’Artemisia, il présente une Diane aérienne, à la peau diaphane, vue de dos comme dans une vision pudique de sa nudité.

Est-ce là une vision idéalisée de la fille par son père ? Une représentation de la femme idéalisée telle que pouvait la véhiculer la Renaissance ? Elle contraste en tout cas avec les visages sérieux et fermés des sainte Cécile d’Artemisia.

Une réponse sur « [club] Artemisia – Le père Pygmalion »

Je pense que la nature du sujet peut expliquer la différence : Diane est un sujet paien quand Cécile est un modèle religieux. On ne pouvait pas se permettre dans l’entourage du Pape, dans l’Italie très catholique des Gentileschi de représenter une sainte lascive (ou de manière subtile seulement).

Comme pour Vigée-Lebrun, le père joue un rôle central dans la carrière d’Artemisia. Sans un père peintre, elle n’aurait pas pu apprendre à peindre, elle n’aurait pas pu approcher ce milieu. Elle s’affirme comme artiste en se débarrassant du nom du père, elle est Artemisia Lomi à Florence, mais elle redevient Gentileschi. Elle parvient en fait à exister sans être la fille de, ce qui est particulièrement exceptionnel.

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