Je voulais dire mon étonnement à la lecture de cet ouvrage.
Jeanne Ancelet-Hustache est un auteur que j’ai découvert lorsque j’ai étudié Maître Eckhart : c’est une de ses meilleurs traducteurs (éd. du Seuil) et rédigé un livre d’introduction à sa pensée qui reste fondamental. Elle a soutenu une thèse à la Sorbonne sur une béguine, Mechtild de Magdeburg.
Je n’imaginais que son parcours avait été si long et si peu évident. Qu’elle avait emprunté plusieurs voies (allemand, lettres) avant d’accéder à l’enseignement dans le supérieur et que cet accès n’avait pas été sans heurt : elle rapporte un professeur d’université qui avait refusé qu’une femme lui succède sur sa chaire. Alors que son autorité est aujourd’hui reconnue sans l’ombre d’un doute.
J’ajoute qu’elle fait partie des femmes ayant mené ses études en travaillant, en étant mariée et mère de famille, ce qui n’était pas plus courant à l’époque qu’aujourd’hui.