Ce qui me frappe à la lecture de cette autobiographie, moi qui n’y connaît rien en danse, c’est l’approche très intellectuelle (références à Nietzsche, Whitman…) de la danseuse concernant son art, qui tient peut-être au fait qu’elle n’est pas seulement interprète mais aussi chorégraphe. Cela s’allie à son souci de conjuguer, dans la danse, « l’âme et le corps ».
Dans tous les cas, ce qui est revendiqué, c’est la liberté : le corps doit faire des mouvements qui échappent aux carcans en vigueur à l’époque, l’âme doit s’y refléter. Par-delà cette conception affranchie de son art, Isadora se démarque par un esprit de liberté dans ses moeurs : refus du mariage, rejet de l’Eglise…
On retrouve en cela les caractéristiques de nombreuses autres femmes étudiées sur ce site, qu’elles soient écrivains, philosophes, femmes politiques, psychanalystes, peintres, etc. C’est peut-être qu’en réalité, il est toujours question de création, et que la création exige de s’être affranchi(e) ?