« Her mother was a christian arab (…). The young girl spoke in high and enthusiastic terms of her mother, who, born in freddom, spurned the boundage to which she was now reduced. She instructed her daughter in the tenets of her religion and taught her to aspire to higher powers of intellect and an independence of spirit forbidden to the female followers of Muhammad. This lady died, but her lessons were indelibily impressed on the mind of Safie, who sickened at the prospect of again returning to Asia (…) now accustomed to grand ideas and a noble emulation of virtue. » (Penguin, p. 119)
NB : peut être est-il possible de lire ici une référence de Mary Shelley à sa mère féministe (qu’elle n’a pas connu) Mary Wollstonecraft. Née le 27 avril 1759, cette dernière devint dame de compagnie à 19 ans, puis revint au sein de sa famille s’occuper de sa mère mourante. Elle s’occupe aussi de sa soeur, qui, après un mariage malheureux et une crise de folie, a perdu la garde de son enfant : ensemble elles fondent une école. Elle rejoint son amie d’enfance au Portugal alors que celle-ci accouche de son premier enfant : mais la mère et l’enfant meurent. Elle retourne alors en Angleterre et doit fermer son école. Elle décide alors de partir s’établir à Paris et à tout faire pour vivre de sa plume. Elle écrit des Pensées sur l’éducation des filles, Vindication of the Rights of Men et, plus tard, A Vindication of the Rights of Woman (1792). Amoureuse d’un explorateur américain, G. Imlay, elle donne naissance à une fille, Fanny ; mais cette relation sera malheureuse : Imlay part en Angleterre et laisse la mère et l’enfant à Paris, en pleine révolution; Mary tente de se suicider, avant de retrouver Imlay à Londres, et de découvrir qu’il a une liaison avec une actrice. Après une seconde tentative de suicide, elle revoit Godwin et devient sa compagne en 1796. Ils se marient un an plus tard selon une sorte d' »union libre » ; sa fille Mary (la future Mary Shelley) naît en août et sa mère meurt dix jours après.