[photopress:iacub1.jpg,thumb,pp_image]Iacub sous-entend ici une définition du féminisme comme la recherche de l’égalité entre les hommes et les femmes, non pas au nom de la nature mais de la culture (institutions, volonté…). Si elle critique la définition de la maternité par l’accouchement, c’est parce qu’elle instaure une profonde inégalité entre les hommes et les femmes. D’abord, celle-ci semble au privilège des femmes : elles peuvent choisir d’avorter ou non, les hommes subissent ou une non-paternité ou une paternité. Et pourtant la moitié de l’enfant est bien leur œuvre…Mais la supériorité des femmes est en fait une apparence. Les hommes ont plusieurs possibilités pour devenir de véritables pères, mais les femmes n’en ont qu’une : accoucher.
Cette situation en France s’explique par la lutte des femmes pour le droit à l’avortement. Alors les femmes défendues par les féministes des 70 ne sont que celles qui peuvent accoucher ?Marcela Iacub nous invite à une critique de ce mouvement des années 70 (p. 259). Le féminisme pour avancer doit critiquer son histoire.
Dans la perspective de Iacub, le sexe des parents deviendraient indifférents. Il s’agit donc de gommer les différences entre les sexes grâce aux lois en mettant en avant les intentions des individus… Elle rejoint par là la position universaliste de Beauvoir, mais elle y ajoute de la clareté : elle explique comment l’égalité peut être réalisée.