Les Souvenirs d’Elisabeth Vigée-Lebrun nous renseignent sur le statut de la femme artiste.
Elle n’a aucune autonomie financière. C’est son beau-père puis son mari qui empoche tous ses cachets. Elle confie n’avoir reçu un salaire qu’une fois dans sa vie. (tome I) Son mari dispose non seulement de ses cachets mais aussi de ses œuvres.
On sent également qu’elle se doit de plaire à ses clients. Geneviève Haroche-Bouzinac le confirme dans sa biographie (Flammarion, 2011). Elle retouche par exemple un tableau pour Catherine II, elle doit accepter de peindre Caroline Murat qui ne respecte pas son travail. Elle a pourtant envie de peindre pour son plaisir.
Elle aime contempler les œuvres. Elle se forme par la fréquentation des œuvres d’art. Elle aime Rubens (d’où le chapeau de paille qui revient souvent)